NOTES

 

Cette dédicace confiante dans le jugement de la postérité est partout reproduite sous cette forme. A. Pierron (Notice, ouvrage cité, p. IX) la traduit autrement et, tenant compte de l'immense gloire qui couronne Eschyle dès longtemps avant sa mort, la commente dans un sens presque contraire à celui que lui donne Hugo: « Il n'y a donc pas à se lamenter bien fort, ainsi que l'ont fait quelques modernes, sur l'injustice des Athéniens envers leur grand poète. Cinquante-deux pièces d'Eschyle ont été couronnées. Je ne puis pas croire que le mot d'Eschyle, qui est dans Athénée, soit une récrimination contre ses concitoyens: "Je consacre mes tragédies au temps." J'aime mieux n'y voir que l'expression sentie et profonde du juste orgueil d'un homme qui a conscience de son génie, et qui compte sur l'immortalité; quelque chose comme ce legs d'un monument à toujours, que Thucydide adresse si fièrement au monde. »